Parents : aidez votre enfant à surmonter sa phobie

Quand la peur devient trop gênante au quotidien, on parle de phobie. Elle peut engendrer une véritable angoisse chez l’enfant. Si elle passe généralement avec l’âge, voici comment l’aider à vaincre ses craintes.

Peur de l’eau, du noir, de l’école… la peur est une étape normale du développement de l’enfant. « C’est un message de danger potentiel qui surgit occasionnellement. Elle reste surmontable à la différence de la phobie. Celle-ci est un message de peur perverti qui devient trop fréquent et engendre des comportements irrationnels », explique le docteur Anne Senequier, pédopsychiatre à Paris. Ainsi, la phobie est plus intense que la peur, et peut devenir envahissante au quotidien.

La première forme, qui apparaît vers 8-9 mois, est la phobie de l’autre, due à l’angoisse de la séparation. On en retrouve par la suite de toutes sortes : de situation (ne pas aimer être dans le noir…), des animaux… ainsi que la phobie scolaire et sociale.

La phobie peut survenir à la suite d’une mauvaise expérience ou bien se développer « par apprentissage ». Si un proche fuit les chiens, par exemple, le petit peut penser qu’il doit en avoir peur lui aussi.

Afin d’éviter de transmettre vos craintes, tâchez de ne pas être dans la surprotection. De même, il ne faut pas se moquer ni confronter l’enfant à sa phobie sans l’y avoir préparé. On s’abstiendra ainsi de le mettre devant un gros chien mais on pourra lui proposer de caresser un chiot.

Représenter l’objet de sa peur: Dans la chambre de l’enfant, les ombres portées peuvent être effrayantes. La pédopsychiatre recommande d’adopter son point de vue, depuis son lit. Vous verrez ainsi les objets projetant des ombres et pourrez les retirer de la pièce. Le dessin peut aussi l’aider. « Proposez-lui de représenter l’objet de sa peur au crayon gris, puis de dessiner par-dessus, et en couleurs, ce qui lui permettra de la dominer. Il aura ainsi la capacité symbolique de vaincre sa phobie. C’est un premier pas ! », souligne le docteur Anne Senequier. Toutes ces phobies doivent être prises au sérieux, sans pour autant octroyer des bénéfices secondaires. Par exemple, un enfant effrayé par le noir ne doit pas dormir dans le lit parental. Trop heureux de son sort, il ne voudrait plus affronter ses peurs. Or, il faut l’y confronter en douceur. La plupart des phobies disparaissent spontanément vers 8-9 ans. Sinon, envisagez de consulter un pédopsychiatre ou un psychologue.
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